AHARON APPELFELD
Des jours d’une stupéfiante clarté
Éditions de L’olivier (janvier 2018)
Theo a 20 ans lorsqu'il quitte le camp de concentration que ses gardiens viennent d'abandonner à l'approche des Russes. Il n'a qu'un seul but : retrouver la maison familiale. Errant sur les chemins, blessés au plus profond d'eux-mêmes, les déportés qu'il croise lui rappellent l'horreur à laquelle il a survécu, tandis que d'autres figures émergent de son passé. Celle de sa mère, Yetti, une femme à la beauté exceptionnelle, au caractère fantasque, qui aimait les églises, les monastères et l'œuvre de Bach. Celle de Martin, un père trop discret que Theo va apprendre à mieux connaître.
Par-delà le fracas de l'Histoire, ce livre admirable est le récit d'une résurrection.
Paru après la mort du grand écrivain israélien, ce texte nous semble être son testament. Comme la plupart de ses livres, cette histoire se déroule dans les plaines d’Europe centrale après la Libération. C'est un texte sur l’errance, la volonté, la possibilité ou non de se rapprocher de Dieu. Réflexion sur la possibilité de la foi après les camps et les horreurs de la guerre. C’est un homme et un écrivain exceptionnel qui nous a quitté et je me sens orpheline.
Aharon Appelfeld est né en 1932 à Czernowitz. Quand la guerre éclate, sa famille est envoyée dans un ghetto. En 1940 sa mère est tuée, son père et lui sont séparés et déportés. À l'automne 1942, il s'évade du camp de Transnistrie. Après une errance de plusieurs années il s'embarque clandestinement pour la Palestine en 1946. À la fin des années 1950, il décide de se tourner vers la littérature et se met à écrire, en hébreu, sa "langue maternelle adoptive".
Je vous recommande tout, de cet auteur, qui pourra vous émouvoir aux larmes et au plus profond et en particulier deux ouvrages magnifiques et majeurs "Histoire d’une vie", ouvrage retraçant son parcours et "Le Garçon qui voulait dormir".